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Frédéric de Goldschmidt collectionne l’art contemporain depuis une dizaine d’années. Et expose très régulièrement sa collection. Comment devient-on collectionneur? Nous sommes allés lui poser la question.

L’idée de montrer les œuvres que j’acquiers est venue rapidement avec le début de ma collection. J’ai vite vu que je n’avais plus de place chez moi. J’habite un appartement sous les toits, avec peu de murs. J’ai commencé par annexer un petit local commercial en dessous de mon appartement. J’y ai fait un accrochage et une petite fête pour mes amis. J’avais commencé à collectionner en 2008 après avoir vendu une œuvre importante héritée de ma grand-mère. Mes premiers achats furent les artistes du Groupe Zéro, avant que leur côte ne grimpe. Aujourd’hui je collectionne principalement les artistes émergents. En 2010 j’ai organisé un second accrochage et depuis j’offre l’espace à des artistes qui n’ont pas de galerie. J’ai aussi prêté le lieu à des professeurs et étudiants d’académies d’art. En 2016, durant Art Brussels, j’ai organisé une exposition dans un plus grand immeuble au quai du Commerce. J’ai donc fait depuis 2009 4 à 5 expositions de ma collection, 4 à 5 expositions d’artistes non représentés en galerie et autant d’étudiants en fin d’études.

Pourquoi organisez-vous ces expos ?

La responsabilité d’un collectioneur n’est pas simplement d’amasser des œuvres mais aussi de participer à la reconnaissance des artistes. C’est difficile de se faire représenter en galerie. Et les galeries ne peuvent pas se permettre de prendre trop de risques. Moi, je n’ai pas d’impératif financier.”

Vous êtes Français, pourquoi habitez-vous et collectionnez vous à Bruxelles ?

Frédéric de Goldschmidt

Mon premier job, je l’ai eu en Belgique dans les années 1980. Puis je suis venu me réinstaller début 2000 à Bruxelles. L’écosystème de l’art contemporain ici est plus équilibré et convivial qu’ailleurs. Il y a un nombre important de galeries et les loyers sont bas. Il y a aussi beaucoup de collectionneurs – plûtot sensibles et ouverts. Les collectionneurs belges sont moins calculateurs et ils prennent des risques. Et les artistes jouent le jeu, ils ne mettent pas de  prix trop élevés. Pour moi, collectionner des artistes jeunes, c’est jouer un rôle social de soutien. C’est important.”

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