Artiste protéiforme et engagé, le Bruxellois Fabrice Samyn s’exprime depuis une vingtaine d’années à travers de multiples médiums (peinture, sculpture, photo, performance…) qu’il appréhende selon les besoins de son être.
« Ces besoins peuvent être de quatre ordres : sensuel, émotionnel, intellectuel et spirituel, explique-t-il. Si j’ai besoin de sensualité, je me tourne plutôt vers la peinture, si j’ai besoin de spiritualité, davantage vers la performance… J’essaie d’adapter le médium à mes besoins, et c’est généralement entre ces besoins et la possibilité d’y répondre que l’œuvre jaillit. »
Le plasticien a pris part il y a peu à l’exposition collective « Les abeilles de l’invisible » organisée par le Musée d’art contemporain du Grand-Hornu, près de Mons, où il a notamment donné à voir son œuvre La couleur du temps, composée de douze globes en verre jouant sur les variations de bleu du ciel.
Fabrice Samyn a également participé en début d’année à une résidence d’artiste au Flanders Fields Museum d’Ypres, dans le cadre de laquelle il s’est attaché à mettre en valeur les éléments de joie contenus dans les lettres des combattants. Plusieurs Correspondencepieces ont été créées à cette occasion.
« Selon moi, le rôle de l’art, et plus généralement de la culture, dans la société est de multiplier les subjectivités, les sensibilités. L’art est un territoire qui doit remettre en permanence en question sa frontière et dont le seul dogme est de n’en avoir aucun ; personne ne peut dire ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas », assure le créateur touche-à-tout. La biodiversité n’est-elle pas ce qui fait la richesse et la beauté du monde ?! »