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Art on Paper fait peau neuve. Pour sa 7e édition, la foire internationale de dessin contemporain qui se déroule désormais lors de la première semaine d’octobre s’installe dans un lieu emblématique de l’art à Bruxelles : l’Espace Vanderborght. Du 6 au 9 octobre 2022, les visiteurs de ce salon pas comme les autres y découvriront le must du dessin contemporain et une foule de nouvelles propositions programmatiques concoctées par les organisateurs.

« Nous avons la chance de pouvoir investir les 6.000 m2 de ce magnifique bâtiment de cinq étages et son rez-de-chaussée pour y loger une programmation sous le signe du dialogue avec les institutions, les collectionneurs, les professionnels et le grand public, explique Gilles Parmentier, directeur d’Art on Paper. Il s’agit pour nous de montrer l’ouverture de la foire sur le monde de l’art en général et celui du dessin en particulier. »

Gilles Parmentier

De nombreuses nouveautés sont en effet prévues pour cette édition 2022 qui donne le tempo à la 3e édition de la Brussels Drawing Week. Au rez-de-chaussée, une librairie pop-up par Peinture Fraiche présentera une sélection d’ouvrages consacrés aux œuvres sur papier, aux techniques du dessin et au livre d’artiste. Elle dévoilera en avant-première la monographie de Stéphane Mandelbaum, aux éditions Martin De Halleux, artiste néo-expressionniste belge mort tragiquement en 1986 à l’âge de 25 ans. « Cette publication est très attendue en Belgique, confie Gilles Parmentier, ravi d’accueillir le lancement du livre pendant le vernissage du salon. C’est un artiste dont on a beaucoup parlé et qui a fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou à Paris et au musée juif de Bruxelles. »

Le collectionneur Frédéric de Goldschmidt, fondateur de Cloud Seven, un espace hybride au centre de Bruxelles qui mixe coworking et centre d’art, viendra dévoiler une petite partie de sa collection privée et installer un coworking éphémère au 5e étage, rooftop du bâtiment. « Nous sommes honorés de la confiance qu’il nous fait en permettant au public d’Art on Paper de découvrir ses dessins et ses œuvres sur papier, se réjouit le directeur du salon. C’est une manière de porter un regard sur la place des dessins dans les collections privées et de soulever la question de la conservation de ces œuvres fragiles. » Toutes ces interrogations seront d’ailleurs abordées lors de deux journées de talks et conférences où des professionnels du monde de l’art s’exprimeront sur la place du dessin aujourd’hui. Le Botanique investira quant à lui les lieux avec une exposition de l’artiste Boris Thiébaut dans lequel il déploiera une œuvre réalisée in situ, ponctuée de larges dessins incluant ses recherches graphiques actuelles. Ce projet est réalité le teaser d’un vaste projet qui verra le jour au Botanique en septembre 2023 avec l’exposition « Every Minute is Lettered ».

Espace Vanderborght

« Cette notion de laboratoire, de hub et l’écho qu’on va donner au dessin dans ce bâtiment et en-dehors me conforte dans l’idée qu’on est parti pour une édition remarquable », prédit-il. Pour lui, changer de date était également un pari : « Le salon s’inscrit dans un calendrier international propice ; d’ailleurs, la participation des exposants est très forte cette année. » Dans les étages du bâtiment (du 1er au 4e), 45 galeries belges et internationales viendront décliner des propositions curatoriales soigneusement sélectionnées par le comité de la foire, présidé par son directeur artistique Joost Declercq. Aux côtés des habituées de la foire, on remarquera notamment une importante mobilisation de galeries anversoises avec l’arrivée de Valerie Traan Gallery, Zeit et Everyday Gallery ou encore de Maurice Verbaet (Knokke) et de Sorry We’re Closed (Bruxelles). Au-delà des galeries frontalières, on notera également la participera de galeries japonaise, hongroise ou encore suisse.

Art on Paper, c’est aussi l’occasion de découvrir la lauréate de l’Eeckman Art Prize. Heureuse élue du cru 2022, Sarah Minutillo, artiste belge née en 1992 qui présentera sa série Masques sur table pendant le salon et dont l’exposition sera visible jusqu’à fin décembre dans les bureaux de l’assureur bruxellois.

« Le regard sur le dessin se précise et s’affine, il s’élargit aussi, car on le met de plus en plus en perspective dans l’histoire de l’art et dans les pratiques, analyse Giles Parmentier. C’est le fruit d’un travail collectif de tous les acteurs du secteur entrepris il y a quelques années pour le remettre sur le devant de la scène. Depuis la pose des premiers jalons de notre salon par Pierre Hallet et Michel Culot, de nombreux curateurs et partenaires internationaux s’intéressent à ce qui se passe en Belgique. Depuis, toutes les initiatives qui se sont créées montrent bien qu’il s’agit d’un mouvement de fond en faveur du dessin. » Preuve en est le succès passé — et à venir — d’Art on Paper.

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