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Il a les gemmes dans le sang et l’art à cœur. Marc Boghossian, célèbre joaillier et marchand de pierres précieuses de la place genevoise aime et collectionne l’art avec le même enthousiasme que celui qu’il porte à ses bijoux. « Comme dans l’art, la recherche des émotions, de l’harmonie et de l’inspiration sont ancrées dans mon métier, confie-t-il. Un bijou est une pièce d’art, une quête de beauté, un mariage entre l’homme et la nature. Les deux mondes sont similaires. Dans mon métier, j’ai besoin de voyager constamment pour chercher des trésors naturels et ces voyages donnent une ouverture d’esprit inestimable, ce qui recoupe l’art et l’essence même de l’artiste. » Le joaillier, qui aime à se définir comme persévérant, droit dans les affaires, passionné et épicurien est aussi un philanthrope et un esthète averti.

Chez les Boghossian, l’union de l’art et de la joaillerie est une histoire de famille, une saga sur sept générations, quelque part entre Orient et Occident, de l’Arménie au Liban en passant par la Suisse et la Belgique. La Villa Empain, chef d’œuvre de l’Art Déco bruxellois, sert d’ailleurs d’écrin à la fondation qui porte leur nom. Au programme, une foule de projets sociaux, éducatifs et artistiques, toujours à la croisée des mondes. « Notre espoir est de responsabiliser les générations futures, celles de notre famille et les autres, vis-à-vis du patrimoine naturel et artistique. C’est bien que nos idées et nos actes subsistent après notre passage sur Terre… »

Cette relation intime à l’art s’incarne dans sa collection personnelle, volontairement éclectique pour ne pas se laisser enfermer dans un style. À New York où il réside dans les années 90, il découvre les dessins du métro de Keith Haring, les fameux Subway Drawings puis s’intéresse à Basquiat avant de se tourner vers l’Arte Povera. Ce qui ne l’empêche pas de s’intéresser à l’art africain, à l’art ancien et à l’archéologie. « Quand on touche un objet égyptien ou de l’âge du bronze qui a vécu et qui existe depuis des milliers d’années, cela produit des émotions difficiles à exprimer. Il faut les vivre pour les comprendre. » L’avenir de sa collection ?  « Son évolution est liée à ma liberté absolue de découvrir de nouvelles émotions et je n’ai pas un plan prémédité pour la développer. » Une vie faite d’art et de diamants. What else?

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