Installé à Bruxelles depuis plus d’un quart de siècle, d’abord dans le quartier du Sablon, puis dans le quartier Louise, Didier Claes s’est fait dans la capitale belge et bien au-delà une réputation de spécialiste des arts africains, et tout particulièrement de l’art primitif d’Afrique centrale.
À la « faveur » du confinement, le galeriste a mis en œuvre un projet qui lui trottait dans la tête depuis déjà plusieurs années, à savoir la création d’une plateforme de vente en ligne dédiée aux collectionneurs émergents et plutôt rétifs jusque-là à pousser la porte d’une galerie ou d’une foire d’art.
Son nom : Young Collector. « “Young” ne veut pas nécessairement dire que ces collectionneurs sont jeunes en âge, la passion pouvant débuter à tout moment, mais plutôt qu’ils sont jeunes dans leur manière de collectionner, qu’ils collectionnent depuis peu, soit parce qu’effectivement l’univers des galeries les impressionne, soit parce qu’ils n’ont pas le temps matériel ou la possibilité géographique de les fréquenter », explique Didier Claes. Lequel met un point d’honneur à présenter sur sa plateforme un contenu différent de celui exposé dans sa galerie physique, adapté à la nouvelle cible visée.
Si la qualité intrinsèque de l’œuvre et sa provenance doivent toujours être irréprochables, les pièces mise en ligne sont également choisies pour leur caractère photogénique et dans une fourchette de prix n’excédant pas 15.000 euros. « Ces prix sont affichés, contrairement à ce qui se pratique dans certaines galeries où le collectionneur peut alors avoir le sentiment qu’ils sont faits à la tête du client.
Tout est fait ici pour que l’amateur se sente en confiance et le contrat de vente prévoit même qu’il puisse se rétracter jusqu’à quelques jours après la réception de la pièce », précise Didier Claes. Après quelque quatre mois de fonctionnement, les premiers résultats sont jugés encourageants par le galeriste bruxellois : « J’ai eu un client qui ne connaissait pas du tout la galerie et un autre qui la connaissait mais qui n’avait jamais osé entrer.
À ce niveau, c’est mission accomplie ! » Didier Claes entend désormais pénétrer davantage les réseaux sociaux pour y séduire d’autres Young collectors et ainsi transformer l’essai.