La collection Charles Riva fête cette année le dixième anniversaire de son installation à Bruxelles, dans le quartier Louise, où le quadra franco-italien s’emploie à communiquer sa passion pour l’art contemporain américain, incarné par des créateurs comme Mike Kelley, Paul McCarthy, Robert Mapplethorpe, Josh Smith, Frank Stella ou encore Sherrie Levine.
La célébration de cet anniversaire a débuté dès l’année dernière avec la présentation, rue de la Concorde, d’une sélection d’œuvres du peintre américain George Condo (1957), suivie de l’exposition « American Abstract » autour des œuvres de cinq artistes majeurs de ce mouvement pictural aux États-Unis : Sam Francis, Sam Gilliam, Robert Motherwell, Cheyney Thompson et Christopher Wool. Enfin, l’exposition Sun Women, qui s’est achevée fin juin, a présenté le travail de sept grandes créatrices engagées, elles aussi, dans l’abstraction, ainsi que dans le mouvement d’émancipation féministe : Louise Bourgeois, Helen Frankenthaler, Eva Hesse, Jacqueline Humphries, Lee Krasner, Joan Mitchell et Louise Nevelson.
« J’ai passé plus de vingt ans à New York, et je crois pouvoir dire que j’ai un goût véritablement américain, ce qui peut en partie expliquer le succès de ma collection ici, à Bruxelles, où j’ai reçu le soutien de gens comme le galeriste Xavier Hufkens pour monter mes premières expositions », raconte Charles Riva.
Celui-ci a ouvert sa première galerie dans la « Grosse Pomme » en 1998, avant de créer deux nouvelles enseignes à Londres et à Paris au début des années 2000.
Fasciné dès l’âge de 12 ans par le Pop Art, après une visite familiale au musée Ludwig de Cologne, le galeriste natif de Neuilly est rapidement devenu lui-même collectionneur, soutenant d’abord de jeunes créateurs, avant de privilégier des artistes plus « historiques ».
Sa collection compte aujourd’hui quelque 200 œuvres, dont un tiers de sculptures, qu’il présente notamment dans un second espace bruxellois, Riva Project, ouvert en 2015 rue de Tenbosch.
« Galeriste, c’est épuisant, j’en avais un peu marre de courir les foires. Mes plateformes visuelles bruxelloises me permettent de mener un programme de développement culturel plus intéressant, de proposer une expérience plus complète et plus riche autour de la collection », précise Charles Riva qui, par ailleurs, anime avec une associée chinoise un bureau de conseil en acquisitions sur un axe New York-Londres-Hong Kong.