À l’automne 2021 – au plus tôt –, le musée de l’Élysée, dédié à la photographie depuis 1985 dans la « campagne de l’Élysée », maison de maître de la fin du XIXe siècle sise sur l’avenue éponyme, à Lausanne, va déménager dans le nouveau quartier de la gare.
Le projet, baptisé PLATEFORME 10, vise à réunir sur le même site, d’une surface de quelque 25.000 m², l’établissement créé par Charles-Henri Favrod, le musée de Design et d’Arts Appliqués Contemporains (MUDAC) et le musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA), déjà installée dans les anciennes halles aux locomotives des chemins de fer fédéraux (CFF) depuis fin 2019.
« C’est un projet culturel très ambitieux, porté par l’État de Vaud, la ville et les CFF, qui va nous permettre de doubler notre surface d’exploitation et de disposer de nouveaux équipements pour la conservation et la restauration de notre collection photographique », s’enthousiasme Tatyana Franck, la directrice du musée de l’Élysée.
À la tête de l’institution depuis cinq ans, la fille du galeriste londonien Eric Franck, également nièce de feu la photographe belge Martine Franck, épouse d’Henri Cartier-Bresson, s’emploie à la promotion d’un médium dans l’écosystème duquel elle baigne depuis sa plus tendre enfance. « La photographie a, plus que les autres arts, cette capacité de toucher un très large public, d’être accessible intellectuellement, parce que tout le monde peut faire des photos, mais aussi financièrement », explique-t-elle.
« Ce que j’apprécie au musée de l’Élysée, c’est son caractère généraliste et le fait qu’il accompagne les artistes dans la durée. «
Normalement prévue du 27 mai au 6 septembre 2020, l’exposition « reGeneration », 4e du nom, dédiée à la photo émergente, devrait être la dernière avant le déménagement.
« Dans dix ans, ces photographes encore inconnus seront des stars, et le musée y aura largement contribué», insiste, toujours enthousiaste, Tatyana Franck.